Ile d'Oléron 25 - 29 Septembre 2023
Après 2 années, nous revenons enfin sur l'île d'Oléron, toujours au camping des Sables Vigniers situé juste au dessus de la plage du même nom. Lorsque la marée se retire elle découvre de grandes étendues de rochers calcaires (banches) et des bancs de sables sur lesquels de nombreux oiseaux viennent rechercher des invertébrés.
Parmi eux beaucoup de limicoles (oiseaux se nourrissant dans la vase, le limon) comme les bécasseaux sanderlings.
Ce sont des oiseaux qui nichent près du cercle polaire et qui passent l'hiver en Afrique ou sur le littoral atlantique.
Comme leur nom l'indique les tournepierres à collier recherchent leur nourriture sous les pierres ou sous les algues. Ils nichent également dans le grand Nord et migrent l'hiver vers le sud.
Un peu plus grands, quelques pluviers argentés en plumage internuptial parcourent les bancs de sable. Eux aussi nidifient dans les régions arctiques et hivernent dans les zones côtières à travers le monde.
Cette Barge rousse, qui niche dans la toundra arctique, fait sans doute une halte dans sa migration vers l'Afrique, mais elle peut également s'arrêter sur le littoral atlantique pour hiverner. La Barge rousse est capable de voler plus de 10 000 km sans s'arrêter, et elle détient même le record de vol sans escale (13 560 km en 11 jours). Son long bec lui permet de fouiller profondément le sable pour y dénicher ses proies.
D'accord, ça tremble un peu, mais on voit comment elle pêche.
Plus petit que les oiseaux précédents, le Grand gravelot présente les mêmes habitudes, il niche dans le grand Nord et hiverne sur les côtes africaines ou européennes.
Au sud de l'île se rencontrent des chevaliers aboyeurs comme celui-ci (photo bien médiocre) qui ont la particularité d'avoir un bec légèrement retroussé vers le haut.
Les oiseaux de mer, mouettes et goélands, viennent également pêcher des petits poissons ou des crustacés dans les mares que laisse la mer qui se retire.
Goéland argenté qui se distingue du Goéland leucophée, présent surtout en Méditérranée, par ses pattes plus roses ; en vol un juvénile.
Goéland brun avec les pattes jaunes. Il peut être confondu avec le goéland marin,
mais celui-ci a les pattes roses, un bec plus épais et des ailes plus sombre.
Au jeu de la pêche au crabes c'est le Goéland marin qui a gagné.
Mouette rieuse en plumage internuptial, le masque noir laissant la place à une petite tache sombre derrière l’œil.
Sur l'estran on rencontre même des oiseaux que l'on a l'habitude de voir sur les plans d'eau nettement plus à l'intérieur des terres, avec parfois quelques surprises.
Comme cette Aigrette garzette en vol ou ce Héron cendré devant les vagues.
Parmi les surprises cette Spatule blanche sans doute en halte migratoire entre l'Europe du Nord (Pays Bas) et l'Afrique du Nord.
Et une autre surprise avec ce Martin-pêcheur d'Europe admirant les vagues de l'océan à marée basse ...
En marchant sur la plage on peut aussi observer quelques invertébrés qu'on ne s'attend pas à trouver là.
Tout d'abord un Crabe marbré. C'est un petit crabe de forme carrée qui peut prendre diverses teintes, ici un joli noir ébène.
Ensuite un Ommatoiulus rutilans qui fait partie des myriapodes, ou mille-pattes.
On les appelle des iules, et ils s'enroulent dès qu'on s'approche un peu trop près.
Si on s'éloigne de quelques mètres du littoral, derrière les dunes ou sur les rochers, voici quelques passereaux.
J'ai ainsi surpris un petit groupe de jeunes chardonnerets élégants nés cette année.
On voir que la coloration rouge de la tête n'en est qu'à ses débuts.
Des traquets motteux solitaires se posent régulièrement sur les rochers du bord de mer qu'ils apprécient particulièrement..
Enfin, une petite balade à l'intérieur de l'île m'a permis de photographier cet Æschne mixte mâle en vol.